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Florence Couderc

  • Métamorphose

    J'ai créé cette œuvre à l'occasion du Festiv'Art Nature, dont le thème de cette année 2024 était la métamorphose.

    Je vous laisse la découvrir, et vous donne quelques explications sur ce qu'elle signifie pour moi.

    Les dimensions de l'œuvre : Hauteur : 85 cm - Largeur : 65 cm - Profondeur : 60 cm. Peinture acrylique sur divers matériaux.

    En bas, le personnage avant la métamorphose :

    Bas face +++.JPG

    Un personnage emprisonné par notre monde hypertechnologique et hyper-connecté.

    tête pers. bas et ondes.JPG

    J'ai aussi symbolié le monde de la surveillance omniprésente avec une caméra de vidéosurveillance placée au-dessus de la tête du personnage.

    Le plateau sur lequel il se tient représente un circuit imprimé.

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    Le personnage est immergé dans les ondes artificielles, qui viennent le bâillonner

    Car si l'on refuse ce monde hyper-connecté et hyper-technologique, nous n'avons aucune voix, aucun poids pour nous y opposer.

    Cela fait également référence aux personnes électrohypersensibles (EHS), qui  n'ont pas de voix dans cette société. L'EHS constitue un handicap invisible qui empêche de rester inséré dans la société, dans laquelle les ondes sont désormais omniprésentes. L'exposition aux ondes rend malades de plus en plus de gens, mais la France ne reconnaît pas le lien de cause à effet entre l'exposition aux ondes et leurs souffrances. Le monde médical n'est pas du tout formé à l'EHS. Les personnes EHS ne savent plus où habiter, perdent leur travail, et n'ont pas de voix pour se faire entendre et reconnaître. Très peu d'oreilles leur prêtent attention ; elles sont face à un océan d'incompréhension. Les personnes EHS sont traitées comme des hypocodriaques, aiguillées vers les psychiatres, alors que les effets bilogiques dus à leur exposition aux ondes sont réels.

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    En haut, le personnage métamorphosé :

    personnage du haut.JPG

     

    C'est le même personnage, dans un monde sans ondes nocives, sans cette hypertechnologie qui nous déshumanise, qui nous dénature. Une seconde naissance, symbolisée par le bassin d'eau duquel il vient d'émerger. Une bonne onde naturelle qui le lave de toutes les charges électriques qui envahissaient et polluaient son corps, qui le lave des addictions au smartphone, aux écrans, aux réseaux sociaux, et le débarrasse des injonctions de la société à nous connecter en permanence (démarches administratives, etc.).

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    Un être faisant partie intégrante de la Nature (contrairement à l'être humain technologique, qui a décidé de s'affranchir de la nature et qui la détruit avec une efficacité effrayante).

    Le personnage retrouve sa joie de vivre et sa sérénité : son cœur chante ! Il peut désormais exister dans l'ici et maintenant, renouer des liens directs avec les gens, sortir des relations virtuelles.

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    Une douce chaleur se diffuse. Elle fait fondre le monde glacé de la technologie et du numérique. Le personnage perçoit un grand rayonnement de bonne énegie dans tout son être.

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    Les matériaux

    Matériaux naturels

    Les personnages sont des gourdes pèlerines que j'ai moi-même cultivées et préparées. Ce sont des fruits de la famille des courges (voir la page "Gourdes" sur ce site).

    Les végétaux de la "haie" sont des tiges d'actinidia (plante qui porte les kiwis) pour les tiges tortueuses, que j'avais coupées dans mon jardin et fait sécher, ainsi que des brindilles mortes et de la monnaie du pape, glanées dans la nature.

    Les fruits et les fleurs : les boules dorées sont des jeunes glands immatures de chêne. Les autres fruits sont faits avec le réservoir de graines provenant du fruit de pavots séchés, que j'ai cultivés dans mon jardin. Les fleurs sont faites avec les dessus des fruits de pavot, que j'ai détachés de leur base renflée, et que j'ai fixés sur des cure-dents en bois.

    Certaines feuilles sont faites avec des membranes de monnaie du pape.

    Objets détournés

    D'autres feuilles sont constituées de deux couches : l'une en papier d'imprimante 80g et l'autre en papier calque, peintes puis vernies. Elles viennent prendre "en sandwitch" le bout des brindilles.

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    Le plateau bas est fait avec une chute de planche qui avait servi à faire un étagère.

    La vannerie qui entoure le plateau du bas est faite avec des feuilles de vieux journaux. Une fois la vannerie terminée, je la peins : ni vu ni connu !

    vannerie plateau bas.JPG

    Les montants (les "barreaux" de la prison) sont en fil de fer recuit, acheté chez un négociant de matériaux de construction, puis peints en noir une fois torsadés.

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    La "caméra de vidéosurveillance" est faite avec un pot de compote et une balle de ping-pong.

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    Vannerie du plateau haut

    Sur un cercle de tiges de noisetier, j'ai tendu des fils de fer qui se croisent au centre du cercle. Puis j'ai tressé le plateau en vannerie.

    Le lien dont je me suis servie pour tresser le centre (peint ensuite en bleu pour symboliser le bassin d'eau) est un usage détourné de fil pour attacher la vigne (fil de fer fin entouré de papier craft).

    plateau haut.jpg

    La vannerie périphérique (que je ne peindrai pas) est faite avec des tiges sèches de fleurs de jacinthe (le cercle plus clair après le fil de fer-craft), et des feuilles d'iris et d'hémérocalles du jardin.

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    Le tressage de la "haie", qui tient toutes les tiges ensemble, est fait avec le fil pour la vigne, que j'ai lasuré une fois le tressage terminé.

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    Toutes les périodes passées à créer cette œuvre, mises bout à bout, correspondent au volume d'un mois de travail entier.haut dos soleil.JPG